Des chercheurs ont découvert que certains mâles à lignes bleues Les pieuvres ont développé un nouveau mécanisme de défense pour éviter d'être dévorées par les femelles affamées pendant la reproduction. Au début de la copulation, les pieuvres à anneaux bleus mâles effectuent des morsures très précises pour injecter une dose de tétrodotoxine paralysante (TTX) dans l'aorte de leur partenaire, à l'arrière de sa tête. Cela immobilise les femelles, ce qui les mâles s'accouplent avec succès et évitent également d'être mangés par leurs partenaires.
Le bordé de bleu poulpes Hapalochlaena fasciata Originaire de l'océan Pacifique, au large de l'est de l'Australie, ce minuscule céphalopode mesure environ quinze centimètres. Il utilise la neurotoxine tétrodotoxine (TTX) dans ses glandes salivaires postérieures (PSG) pour se protéger des prédateurs et immobiliser ses proies de grande taille. Les anneaux bleus irisés de ses bras avertissent les prédateurs en approche, tandis que sa salive chargée de TTX immobilise ses proies en cas de morsure.
Hapalochlaena fasciata présentent un dimorphisme sexuel. Les femelles ovipares sont plus grandes, environ deux fois plus grandes que les mâles. Lorsqu'elles pondent, elles passent environ six semaines de soins maternels prolongés à couver les œufs sans les nourrir. En raison de leur appétit accru, les femelles mangent souvent leurs partenaires mâles après l'accouplement. Les pieuvres à lignes bleues mâles sont donc vulnérables au cannibalisme sexuel, un phénomène fréquent chez les céphalopodes.
Des chercheurs ont découvert que certains poulpes à anneaux bleus mâles ont développé un nouveau mécanisme de défense pour éviter d'être dévorés par les femelles affamées pendant la reproduction. Au début de la copulation, les poulpes à anneaux bleus mâles effectuent des morsures très précises pour injecter une dose de tétrodotoxine paralysante (TTX) dans l'aorte de leur partenaire, à l'arrière de sa tête. Cela immobilise les femelles, permettant ainsi aux mâles de s'accoupler avec succès et d'éviter d'être dévorés par leurs partenaires.
Il est intéressant de noter que les chercheurs ont également constaté que les mâles possèdent des glandes salivaires postérieures (PSG) productrices de tétrodotoxine (TTX) beaucoup plus grandes que celles des femelles. Cette différence est peut-être liée au mécanisme de défense reproductive des mâles.
Il s'agit d'un exemple classique de coévolution entre deux sexes de pieuvres à lignes bleues, où la tétrodotoxine paralysante (TTX) chez les mâles contrecarre la cannibalisation des grosses femelles.
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Références:
- Chung, Wen-Sung et al. Les mâles de pieuvres à lignes bleues (Hapalochlaena fasciata) enveniment les femelles pour faciliter la copulation. Current Biology, volume 35, numéro 5, R169-R170. Publié le 10 mars 2025. DOI : https://doi.org/10.1016/j.cub.2025.01.027
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